Marfret parie sur la dynamique de Turbo, le port colombien des exportateurs de fruits

Convaincu des atouts géographiques de Turbo, port naturel d’exportation des fruits cultivés dans les zones de production autour de Medellin, Marfret y a jeté l’ancre pour la première fois en novembre 2014. La compagnie n’a cessé depuis d’étoffer son service maritime reliant la Méditerranée à la zone Caraïbe.

Le choix de ce port situé dans le Golfe d’Urabà s’est révélé doublement stratégique pour Marfret. Turbo étant le port le plus proche du canal de Panama sur la côte Atlantique, les nouvelles écluses du canal le placent au cœur des principales routes maritimes commerciales.

« En faisant escale à Turbo, les exportateurs économisent 25% sur le coût du transport comparé à un chargement à Buenaventura, tout en évitant le transit par le canal de Panama », précise Celine Douvenou, responsable du département reefer de MedCar.

Autre atout mis en avant par Marfret, les facilités douanières à Turbo. Depuis mars 2017, la nouvelle réglementation douanière introduite en Colombie, dans le cadre de la lutte contre les trafics de contrebande, a des effets bénéfiques. Les démarches administratives s’accélèrent et Turbo gagne en compétitivité.

« L’empotage s’effectue dans le port de chargement pour que les autorités colombiennes puissent exercer un contrôle. Traditionnellement réputé pour les exportations de bananes, la Colombie se positionne de plus en plus sur le marché de l’avocat », ajoute Céline Douvenou. Marfret offre un des meilleurs transit-time vers l’Europe en proposant seulement 12 jours de navigation vers Algesiras et 15 jours vers Livourne.

Un transport efficace de bout en bout. A terre, le port de Turbo a bénéficié du programme national « Autoroutes de la prospérité », soit 800 M€ d’investissements dans l’aménagement d’un réseau autoroutier. Les transporteurs routiers empruntent l’A62, une deux voies, pour parcourir les 340 Km qui séparent Turbo de Medellin, réduisant ainsi les délais d’acheminement. En, Colombie, le principal critère ne réside pas dans la distance mais dans la durée effective  du transport.