Affréter ou acheter ?

Éternel dilemme de la compagnie maritime. Affréter ou acheter ?  A vrai dire, la réponse est loin d’être évidente, l’industrie du transport maritime vivant au rythme d’une succession de cycles.

Aujourd’hui, le marché de l’affrètement des navires a littéralement explosé, conséquence de l’effet rebond de la crise sanitaire, notamment en sortie d’Asie et sur le continent américain, totalement congestionné.  

Les coûts journaliers atteignent des sommets et par effet ricochet, les taux de fret s’envolent à leur tour, dopés par un prix du baril en hausse lui aussi. Une situation qui favorise le retour en grâce des armateurs non opérateurs qui surfent sur la vague. 

Cette spirale haussière que nous connaissons depuis novembre 2020 pose la question de l’équilibre subtil, savant, de l’opérateur maritime entre une flotte en propriété et affrétée. Car, rappelons-le, l’affrètement pose la question de l’engagement pluriannuel avec une visibilité pour le moins limitée de l’évolution des marchés, de l’offre et de la demande en transport.

Refusant de subir passivement les hausses, Marfret s’est, au fil des ans et de ses capacités, mis à l’abri en investissant dans l’achat de 7 navires, réduisant ainsi les risques sur ses lignes régulières maritimes.

Dans un contexte où le transport maritime de conteneurs affiche un fort dynamisme, notre compagnie vient de réaliser l’acquisition d’un 8ème navire, le Nordmaple, jusque-là affrété, opéré sur notre ligne NASP, reliant l’Europe, les Etats-Unis et le Pacifique.

Le Nordmaple, d’une capacité de 2500 evp et 750 prises reefers, est un navire récent, construit en 2018. Il est équipé d’un moteur à injection électronique de dernière génération, répondant aux plus strictes exigences EEDI. Son excellente consommation lui permet de répondre exactement aux besoins de notre ligne NASP.

En plus de permettre à notre compagnie de sécuriser un fonds de commerce, cette nouvelle acquisition s’inscrit dans notre stratégie d’amélioration constante de nos ratio d’émission de CO2 à la tonne transportée.

Guillaume Vidil