Nouveau service entre Rouen, Longueil-Sainte-Marie et Gennevilliers

Grande embellie dans le transport fluvial sur la Seine marqué par l’ouverture d’une nouvelle ligne sur l’Oise desservant Longueil-Sainte-Marie. Depuis janvier 2024, Fluviofeeder Armement, filiale de Marfret, exploite l’automoteur Kraken à raison de trois rotations toutes les deux semaines. Le service dessert Rouen, Longueil-Sainte-Marie et Gennevilliers. De 110 m de long pour 117 Evp de capacité, le Kraken emploie du GTL comme carburant avec des émissions de gaz à effet de serre sensiblement réduites comparé au fuel.

« Nous déployons des moyens supplémentaires au service des industriels implantés au nord de la région parisienne. Grande distribution, industriels, acteurs du BTP empruntent la voie d’eau. Nous avons également transporté un lot de 345 conteneurs Evp entre Longueil-Sainte-Marie et Gennevilliers pour le compte des Jeux Olympiques Paris 2024 », souligne Antoine Chaventré, responsable des activités multimodales de Marfret. Grâce au hub multimodal de Rouen et aux activités intégrées de manutention par Somap, ce service relie Longueil-Sainte-Marie en 24 heures et offre une connexion avec le Havre via la navette fluvio-maritime Lydia.

Le transport maritime entre dans le système d’échange de quotas d’émission européen EU ETS

Le transport maritime a rejoint au 1er janvier 2024, le mécanisme ETS (Emission Trading System), le système européen d’échange de quotas d’émissions visant à réguler et à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).

La Commission européenne détermine un plafond global d’émissions pour le secteur du transport maritime. Ce plafond est ensuite réparti sous forme de quotas d’émission entre les compagnies maritimes en fonction de la consommation de fuel de chaque navire et de ses caractéristiques techniques.

Chaque quota représente le droit d’émettre une certaine quantité de gaz à effet de serre. L’entrée en vigueur de l’ETS se fera de façon progressive : 40% des émissions de CO2 devront être converties en quotas en 2024, puis 70% en 2025 et enfin 100% des émissions en 2026.

Cette nouvelle réglementation a des répercussions sur le prix du transport maritime. Ainsi, les coûts supplémentaires associés à l’achat de ces quotas et aux investissements réalisés en vue de la réduction de nos émissions entraîneront l’application d’une contribution EU ETS à tous les conteneurs chargés sur les services de Marfret concernés par cette nouvelle réglementation.

Marfret entend poursuivre ses efforts pour accélérer la réduction des émissions de CO2 tout en maintenant la qualité de ses services. Nous avons scellé une collaboration avec la société Syroco pour mettre en place un système de routage dynamique qui, en fonction de plusieurs paramètres, détermine la route optimale du navire en termes d’émissions. L’utilisation de la plateforme logicielle EfficientShip déjà expérimentée sur notre Marfret Niolon a permis une réduction substantielle de nos émissions sur la ligne MPV. D’autres techniques sont en cours telles que l’optimisation du design et l’usage de peintures spécifiques des coques.

Autant d’innovations avant le changement de carburant imposé à partir de 2030 par l’initiative FuelEU Maritime qui s’inscrit dans le prolongement de la directive « FitFor55 ». À cette date, seuls des carburants renouvelables seront acceptés.

Lancement du Ferrymar, nouveau navire roulier de Marfret

Nom de la ligne historique de Marfret desservant les îles des Caraïbes, Ferrymar s’apprête à devenir également le nom du navire, successeur du Marin, en cours de construction en Chine. La première mise à l’eau a eu lieu le 5 mai, avant la livraison du navire en août. Un moment enthousiasmant pour l’ensemble des équipes que nous vous proposons de suivre dans cette vidéo.

Le Marin, navire familier des antillais, vit ses derniers mois de navigation avec Marfret. La compagnie s’apprête à écrire une nouvelle page de la desserte maritime de la Caraïbe en investissant dans la construction d’un nouveau navire roulier dédié. « Un projet vraiment stimulant qui démontre, une nouvelle fois, notre engagement sans faille en faveur de la desserte ultramarine », se réjouit Guillaume Vidil. Entre les mains du directeur général de Marfret une imposante maquette du navire à l’échelle 1/200ème.

Depuis plusieurs mois déjà, les chantiers navals chinois de Jiansu Dajin Heavy Industry Co, installés sur la rivière Yangtsé s‘activent, assemblent les tôles d’acier sous la supervision d’une équipe multinationale dédiée à Marfret.

La mise à l’eau est un événement marquant à plus d’un titre avec les premiers tests de navigabilité et le versement de la quatrième échéance financière au chantier.

Le navire roulier a été conçu en collaboration avec le bureau d’études chinois Sdari qui a réalisé les premières esquisses selon les besoins de Marfret. La compagnie a par ailleurs confié le suivi de construction à Alwena Shipping.

Les caractéristiques techniques du navire  répondent spécifiquement à la desserte des îles. D’une longueur de 120 m pour 22 m de large, le Ferrymar aura une capacité d’emport de 1 200 mètres linéaires, supérieure au Marin. Il pourra embarquer davantage de remorques, accompagnées ou non, et plus de containers répartis sur ses trois ponts.

Avec une hauteur sous pont garage étudiée à 10 mètres, ce roulier, appelé à voguer une trentaine d’années, est doté de deux lignes d’arbre lui conférant une très grande manœuvrabilité. La motorisation du Ferrymar bénéficie des dernières innovations technologiques en matière d’efficacité énergétique, le plaçant au plus haut niveau exigé par la norme EEDI.

Ces dernières années, Marfret n’a cessé de consolider sa présence aux Antilles. Le service Ferrymar dessert les ports de Marigot, Gustavia, Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. Il a pour vocation d’être un outil permettant de resserrer les liens économiques entre les quatre îles antillaises, afin de créer un marché suffisamment important pour le développement d’une industrie locale. L’objectif est de leur permettre d’être moins dépendantes des importations et ainsi de lutter efficacement contre la vie chère.