La nouvelle ligne régulière Italie Egypte Express creuse son sillage avec succès

Lancée au dernier trimestre 2022, la nouvelle ligne maritime régulière conteneurisée de Marfret, Italy Egypt Express (IEX), a été accueillie favorablement par le marché avec une progression continue du taux de remplissage à chaque voyage du porte-conteneurs Sunaid X.  

Au départ des ports italiens de Gênes au Nord et Salerne au Sud, un nouveau service maritime conteneurisé dessert Alexandrie Old Port en Égypte à raison d’une escale tous les neuf jours. Le Sunaid X, porte-conteneurs de 700 Evp de capacité et doté d’une centaine de prises reefers a débuté son exploitation commerciale en novembre 2022. Une décision prise à un moment opportun où les taux d’affrètement retrouvent des niveaux acceptables dans un contexte d’intensification, de consolidation des liens économiques entre l’Italie et l’Égypte depuis deux ans visant à bâtir un véritable partenariat industriel et commercial. Si, bien évidemment, l’offre maritime entre les rives Nord et Sud de la Méditerranée est déjà bien fournie, Marfret se distingue notamment sur le segment des denrées sous température dirigée.

« Nous sommes les seuls à exploiter un service dédié avec des conteneurs de marchandises périssables acheminés en direct. Depuis le lancement de ce service rapide et dédié, la trajectoire ne cesse de progresser. Nous sommes vraiment satisfaits de l’écho de la clientèle. Nous avons engagé d’importants investissements en mobilisant en Égypte 200 conteneurs reefer neufs », souligne le directeur général de Marfret, Guillaume Vidil.

Les exportateurs égyptiens ont immédiatement adhéré au service Italy Egypt Express (IEX) avec des chargements de fruits et légumes : artichauts, oignons, raisins, agrumes. Des marchandises destinées majoritairement à la péninsule italienne, une partie des flux repartant ensuite alimenter les bassins de consommation d’Europe centrale, Salerne étant une zone de redistribution des fruits et légumes.

Succès du lancement de la ligne au Caire lors de Food Africa 2022

Les échanges commerciaux italo-égyptien se chiffrent à 1,8 milliard de dollars. L’Italie, premier partenaire commercial européen de l’Égypte, expédie des cargaisons de cuir, du marbre, des matériaux de construction et du textile. Spécialiste des lignes Nord Sud, Marfret retrouve en Égypte avec Suez, les mêmes marqueurs qu’en Colombie, autre grand pays producteur de denrées agricoles situé à proximité du canal de Panama pour la redistribution dans la zone Caraïbe.

Afin d’asseoir le rayonnement de la ligne auprès des prescripteurs, Marfret a étoffé son réseau commercial avec l’appui de son agence italienne AEM et de Pan Marine, agence maritime implantée dans les principaux ports égyptiens. « De nombreux rendez-vous se sont tenus dans les deux pays afin de présenter l’offre maritime aux transitaires et aux industriels. L‘Égypte est une plaque tournante pour les échanges au Moyen-Orient avec des flux relativement équilibrés avec l’Europe », complète Guillaume Vidil.

La nouvelle ligne Italy Egypt Express a été présentée au Caire lors de Food Africa. Sur ce salon international de l’industrie agroalimentaire qui s’est tenu du 5 au 7 décembre 2022, Marfret et Pan Marine ont occupé un stand très remarqué des visiteurs.  Historiquement présent sur les lignes intra méditerranéennes, ce nouveau service de Marfret est lancé au moment où les industries songent à relocaliser leurs productions de Chine vers des bassins régionaux non seulement pour des raisons de transit-time, de prix mais également de réduction du transport et pour des motifs environnementaux.      

Marfret renforce son ancrage en Belgique

La compagnie maritime consolide sa présence en Belgique en s’associant avec l’agence maritime Neptumar.

Marfret dessert la Belgique depuis plus de 30 ans, à la fois sur ses lignes transocéaniques conteneurisées et, plus récemment, sur sa ligne MPV spécialisée dans le transport de marchandises roro qui compte Anvers parmi ses ports d’escale.

Afin de consolider sa présence en Belgique, Marfret renforce son partenariat avec Neptumar, filiale de Menzell & Döhle Group en lui confiant la gestion opérationnelle et commerciale de l’ensemble de ses escales dans les ports belges « En nous associant plus largement à Neptumar et au groupe Menzell & Döhle, qui est aussi notre agent en Allemagne, nous adhérons à un réseau, nous partons à la conquête de nouveaux territoires. Nous allons déployer nos équipes opérationnelles et commerciales au sein de l’agence anversoise chargée à la fois de la supervision des escales et de la commission de transport », s’enthousiasme Guillaume Vidil, directeur général de Marfret. Celui-ci  a d’ailleurs prévu de se rendre personnellement début octobre à Anvers et participera, avec les équipes du service MPV, au salon AntwerpXL du 4 au 6 octobre.

Le service MPV, dernier né des liaisons maritimes proposées par Marfret, fait escale à Anvers

Lancé en pleine crise sanitaire, le service MPV est direct, polyvalent et à jour fixe. Il permet d’expédier facilement et sans rupture de charge des voiliers, des autobus, des ailes d’avion… Il relie en 42 jours Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Dégrad-des-Cannes au départ du Havre et Anvers. Marfret a ainsi découvert et apprécié depuis un an la réactivité, la souplesse, la fiabilité et l’efficacité de l’escale anversoise. Le port d’Anvers propose en effet une offre complète de solutions logistiques intégrées. « Nous avons besoin de partenaires fiables qu’il s’agisse de la manutention, de l’avitaillement ou de la maintenance », confie Guillaume Vidil. La fiabilité sociale dont jouit le port d’Anvers, la qualité de son hinterland et la réactivité de ses acteurs portuaires lui permettent de réunir toutes les conditions nécessaires au développement des services proposés par Marfret en Belgique.

Le Marfret Guyane a achevé son arrêt technique

Le Marfret Guyane a retrouvé tout son éclat depuis son passage en cale sèche à Shanghai l’été dernier. Marfret a profité de cet arrêt technique à mi-vie pour réaliser des aménagements visant à réduire l’impact environnemental du navire.

L’arrêt technique d’un navire est une étape importante. Elle suppose une visite en profondeur et obligatoire de certaines composantes afin de se conformer aux normes de la société de classification. Le Marfret Guyane, porte-conteneurs de 170 m de long, 27,2 m de large et 1 700 Evp de capacité, a ainsi fait l’objet d’une révision minutieuse, de la quille à la flèche de grue.

Marfret a confié son navire aux chantiers navals de Shanghai, une première pour la compagnie qui confie habituellement l’entretien sa flotte aux entreprises européennes. « Cosco Shipyard Shanghai China a réalisé un travail d’un très bon niveau technique. Cet arrêt technique poussé avait également pour objectif d’améliorer les performances du navire afin de réduire son empreinte environnementale », explique Guillaume Vidil. « Nous avons  installé un système de traitement des eaux de ballast. Pour réduire le frottement de l’eau sur la coque, nous avons également procédé au sablage et à la pose d’une peinture spécifique qui améliore la pénétration et réduit ainsi la consommation de carburant  et donc l’émission de polluants », précise Hugo Becquelin, superintendant en charge du Marfret Guyane.

Une équipe à pied d’œuvre

Pour un arrêt technique aussi important, comprenant une semaine de séjour en cale sèche, il était indispensable de bien préparer en amont le cahier des charges, de sélectionner le chantier et les entreprises prestataires avec rigueur et de commander les nouvelles pièces. « Le Marfret Guyane est arrivé le 6 juillet 2022 à Shanghai, soit un mois à peine après la levée du confinement dans la province. Compte tenu de la crise sanitaire, nous avons pour la première fois effectué un suivi à distance tout en faisant appel à un intermédiaire local.», explique Hugo Becquelin. 

Remplacement des joints des panneaux de cale, interventions sur les glissières et sur les trois grues de bord, travaux sur les tôles entre les cales et les capacités à combustible, remplacement des gaines de ventilation … Durant plus d’un mois, 50 à 80 ouvriers étaient chaque jour à pied d’œuvre. Des hommes issus du chantier naval et de la quinzaine d’entreprises sous-traitantes (Mac Gregor, Optimarin, Radio Holland, Kawasaki Service Engineer…).

Le Marfret Guyane est sorti le 10 août dernier de la forme chinoise, paré à reprendre du service pour cinq ans. Le fier navire vogue désormais dans le cadre d’un nouveau contrat d’affrètement d’un an et demi.  Dans le sillage de cet arrêt technique réussi, le sistership Marfret Marajo pourrait bien mettre le cap lui aussi sur la Chine l’année prochaine.