Climat favorable aux exportations de bois brésilien

La forêt amazonienne concentre à elle seule 39% des forêts tropicales dans le monde. Plusieurs centaines d’espèces d’arbres s’y côtoient. Certaines essences, particulièrement résistantes à l’humidité, sont très prisées dans l’industrie du bâtiment. Certifié par l’Ibama (*) et tracé, le bois brésilien suscite l’intérêt croissant des importateurs européens. Baromètre de cet engouement, le service hebdomadaire Amérique du Sud de Marfret enregistre depuis un an, un boom des exportations de bois à destination du range nord Europe.

40 à 50 conteneurs high cube, chargés de lames de bois, embarquent tous les lundis sur le service Guyane de Marfret dans le port brésilien de Vila do Conde. « L’activité est très soutenue sur un marché porteur. Nous enregistrons une hausse de 50% des volumes par rapport à 2018. Les importateurs européens, en raison des difficultés rencontrées dans le sourcing et la traçabilité sur le marché africain se tournent de plus en plus vers le Brésil », analyse Patrice Le Bras, responsable commercial de la ligne Guyane de Marfret.

Ligne sur laquelle sont employés les porte-conteneurs Marfret Guyane et Marajo, chargés à 90% de bois et 10% d’huile de palme en sortie de ce port d’Amazonie. Un fois coupé, le bois rejoint Vila do Conde par le fleuve sur une barge. Dans les nombreuses scieries en périphérie du port, le bois est coupé, laminé, traité puis séché avant d’être empoté.

Stock tampon à Rouen

60 % de la cargaison de bois est débarquée au Havre, où se trouve une forte concentration d’importateurs et 40% à Anvers et Rotterdam.

« Notre filiale Fluvio-Feeder Armement achemine les conteneurs sur le port de Rouen où ils sont stockés sous hangar. Une fois dépoté, le bois est ensuite rechargé dans des remorques savoyardes vers La Pallice par exemple. La marchandise est délivrée au fur et à mesure des besoins des clients », détaille Patrice Le Bras.

La forêt amazonienne couvre 520 millions d’hectares au Brésil. Parmi la centaine d’essences répertoriées (bois de rose, acajou…) certaines sont particulièrement recherchées dans l’industrie du bâtiment compte tenu de leurs propriétés en particulier leur résistance à l’humidité.

Les lames d’ipé, de cumaru, ornent les terrasses et piscines tout comme le massaranduba, bois particulièrement apprécié pour ses couleurs rouge brun. Certains préfèreront les tonalités jaunes du tatajuba. Quant à l’itauba, cette essence est, elle aussi, de plus en plus prisée dans l’aménagement extérieur.

(*)Ibama :  Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables.