NASP dessert le monde chaque semaine

La ligne NASP de Marfret, qui dessert notamment Papeete et Nouméa en sortie d’Europe, repassera en fréquence hebdomadaire à compter de mi-février 2019.

Le service déploiera 13 navires d’une capacité nominale de 2500 teus et 600 prises reefer, dont le Nordpacific opéré par Marfret.

La rotation sera la suivante : London Gateway – Rotterdam – Dunkerque – Le Havre – New York – Savannah – Cartagena – Papeete – Nouméa – Brisbane – Sydney – Melbourne – Nelson – Tauranga – Manzanillo – Savannah – Philadelphie – Zeebruge – London Gateway

Ce nouvel itinéraire permettra d’améliorer le transit time pour Nouméa d’un jour avec une escale prévue le mardi.

Nos équipes restent à votre disposition pour toute information complémentaire.

 

Global Sulfur Cap, l’heure des choix

Global Sulfur Cap, l’heure des choix

 Au 1er janvier 2020, les navires de commerce devront réduire leurs émissions de soufre dans l’atmosphère de 3,5% à 0,5%. Armateurs et majors du pétrole naviguent à vue pour répondre aux défis technologique et économiques lancés par l’Organisation maritime mondiale (OMI).

Face aux incertitudes sur les quantités disponibles et sur le prix du HFO à basse teneur en soufre, les compagnies sont à la croisée des chemins. Elles devront dès juillet 2019 faire des choix qui les engageront définitivement et durablement vers de nouvelles routes. Qu’il s’agisse de propulsion au gasoil, au GNL, de l’ajout de scrubbers, une chose semble certaine : Ces nouvelles réglementations vont renchérir de manière substantielle le coût du transport maritime. Au delà de l’impact sur les lignes, les industriels eux-mêmes risquent d’en pâtir. Sous couvert d’environnement, c’est le principe même de l’économie mondialisée que les industriels devront repenser.

Le compte à rebours est lancé. A onze mois d’une échéance capitale pour l’industrie du transport maritime, l’heure des choix approche à grand pas. Pour respecter des règles imposées à marche forcée, les armateurs naviguent dans une brume épaisse. Ils doivent répondre coûte que coûte au défi de 0,5 % de soufre rejeté dans l’atmosphère programmé au 1er janvier 2020. Aucune obligation n’a été délivrée par l’Organisation Maritime Internationale aux groupes pétroliers de produire du low sulphur en quantité suffisante ni de qualité acceptable. Qui plus est, les états signataires ne se sentent pas responsables du résultat. Que vont devenir les quantités du fuel HFO à un taux de 3,5% produites en abondance par les raffineries et dont personne ne veut ? Demain, seront-ils en mesure de compenser avec du Marine Gas Oil (MGO) qui semblerait devenir le combustible prépondérant ?

Une situation préoccupante. Schématiquement, les armateurs ont trois possibilités pour être en conformité : continuer à consommer du fuel à 3,5% en équipant les navires de laveur de fumées (scrubbers). La deuxième option consiste à changer de carburant et s’avitailler soit en combustible à 0,5 % soit passer au gasoil. Enfin, dernière solution radicale, le changement de technologie avec des navires au GNL, hydrogène ou hybrides.

A ce jour, sur les 55 000 navires de commerce en circulation, seuls quelques-uns ont investi. Onze mois pour convertir la flotte mondiale ne semble guère réaliste. Rien à ce stade ne peut plus changer la donne.

L’équation à résoudre comporte deux inconnues : les prix et la disponibilité de chaque carburant.

Révision des chartes-parties

Depuis plusieurs mois, les services techniques de Marfret se préparent à cette échéance. « Au premier trimestre 2019, nous allons choisir le combustible en fonction des zones de navigation et des disponibilité produits. De février à septembre, nous préparerons la flotte, adapterons si nécessaire le circuit combustible du navire en fonction des spécificités du produit et rédigerons les procédures bunker. Au 1er octobre au plus tard, nous commencerons le soutage avec du fuel à 0,5% ou du MGO, après avoir rincé les citernes », explique le capitaine d’armement Charles Gauthier. Pour être en conformité nous devrons nous assurer d’avoir brûlé la totalité du HFO à 3,5%. « La situation diffère si le navire est affrété (Nasp, MedCar)», complète Charles Gauthier.

S’agissant de l’affrètement, les nouvelles règles OMI supposent une révision de la charte-partie et une redéfinition de la stratégie du broker. Doit-il rechercher des navires équipés de scrubber ou qui seront exposés à consommer le combustible disponible, selon les cas du gasoil ou du fuel à 0,5% ?

Les opérateurs devront faire preuve de vigilance quant à la qualité du produit disponible. Faute de cadre précis, deux types de fuel HFO à 0,5% seront sur le marché. Le premier, produit par les raffineries qui auront fait en temps voulu l’investissement d’1 milliard de $, donnera satisfaction et le second, plus instable car issu de mélanges avec des gasoils, risque d’endommager les moteurs.

Ces choix influeront sur les équilibres financiers de la ligne. Le poste combustible représente tout de même 60% du coût d’exploitation d’un navire. Actuellement, une seule journée de navigation d’un porte-conteneurs de grande capacité coûte 80 000 dollars… Qu’en sera-t-il demain ? La directive soufre va faire flamber le prix du transport maritime de marchandises qui concentre 90% du commerce mondial. Les nouvelles BAF (Bunker Adjustement Factor) en préparation, que les chargeurs cherchent à discréditer, risquent de modifier durablement les équilibres.

Beaucoup de services risquent de disparaître et de nombreux navires partiront à la casse. Les industriels qui produisent aujourd’hui en Chine vont sans doute repenser leur organisation et relocaliser.

L’industrie maritime qui ne représente à ce jour que 2 à 3% des émissions mondiales de CO2 risque de faire, au prix fort, les frais de la transition énergétique.

L’année du reefer

2018 restera pour Marfret une année extrêmement dynamique en matière de transport de marchandises sous température contrôlée, avec la montée en puissance des volumes reefers en sortie d’Amérique latine et centrale. Marfret récolte ce qu’elle a semé dès 2016 en connectant sa ligne Méditerranée-Caraïbes (MedCar) à la zone Pacifique tout en renforçant sa présence dans ses ports historiques.

L’innovation en logistique multimodale, dont Marfret a su faire preuve, a ouvert la voie à de nouveaux marchés situés de l’autre côté du canal de Panama. En jouant sur toutes les combinaisons possibles du hub et en maintenant un haut niveau de fiabilité du transit time, Marfret a notamment accompagné l’expansion en Europe de l’avocat péruvien

Ce petit fruit vert, dont raffolent les consommateurs pour ses qualités nutritionnelles, connaît désormais également un essor sans précédent en Colombie grâce à l’afflux d’investissements internationaux dans l’exploitation des terres colombiennes. Le pays accueillera d’ailleurs en septembre prochain le congrès mondial de l’avocat.

La topographie de la Colombie, dotée d’un relief d’une grande diversité, associée à un vaste réseau hydrographique, confère à ce pays une variété de climats lui permettant d’étendre sa production d’avocats sur l’année entière.

Pour servir au mieux les intérêts des exportateurs, la compagnie a investi dans l’achat de 300 conteneurs 40 pied Starcool. Ils préservent la qualité des denrées périssables et prolongent leur durée de vie.

La compétitivité du transit-time offert par Marfret, de 12 jours seulement, entre Turbo et Algésiras, porte ses fruits avec des cargaisons records à destination de l’Espagne. Les importateurs ibériques redistribuent ensuite une partie des avocats vers le sud de la France via le marché Saint-Charles de Perpignan. Cette stratégie portée par Marfret contribue à l’annualisation de la distribution européenne grâce aux imports de fruits de contre-saison.

2019 promet d’être tout aussi riche de nouveaux développements dans la zone Caraïbe, en particulier au Costa Rica avec l’inauguration le 28 février prochain du terminal de Moin où seront alignés six portiques dernière génération permettant de fiabiliser un peu plus la ligne MedCar.

Tout l’équipe de Marfret remercie ses clients pour leur fidélité. La confiance dont vous nous témoignez nous incite à faire encore mieux pour acheminer vos marchandises et à prendre soin des plus sensibles. Nous vous souhaitons une très belle année à vous ainsi qu’à vos familles et à vos proches.