Le Marfret Guyane a achevé son arrêt technique

Le Marfret Guyane a retrouvé tout son éclat depuis son passage en cale sèche à Shanghai l’été dernier. Marfret a profité de cet arrêt technique à mi-vie pour réaliser des aménagements visant à réduire l’impact environnemental du navire.

L’arrêt technique d’un navire est une étape importante. Elle suppose une visite en profondeur et obligatoire de certaines composantes afin de se conformer aux normes de la société de classification. Le Marfret Guyane, porte-conteneurs de 170 m de long, 27,2 m de large et 1 700 Evp de capacité, a ainsi fait l’objet d’une révision minutieuse, de la quille à la flèche de grue.

Marfret a confié son navire aux chantiers navals de Shanghai, une première pour la compagnie qui confie habituellement l’entretien sa flotte aux entreprises européennes. « Cosco Shipyard Shanghai China a réalisé un travail d’un très bon niveau technique. Cet arrêt technique poussé avait également pour objectif d’améliorer les performances du navire afin de réduire son empreinte environnementale », explique Guillaume Vidil. « Nous avons  installé un système de traitement des eaux de ballast. Pour réduire le frottement de l’eau sur la coque, nous avons également procédé au sablage et à la pose d’une peinture spécifique qui améliore la pénétration et réduit ainsi la consommation de carburant  et donc l’émission de polluants », précise Hugo Becquelin, superintendant en charge du Marfret Guyane.

Une équipe à pied d’œuvre

Pour un arrêt technique aussi important, comprenant une semaine de séjour en cale sèche, il était indispensable de bien préparer en amont le cahier des charges, de sélectionner le chantier et les entreprises prestataires avec rigueur et de commander les nouvelles pièces. « Le Marfret Guyane est arrivé le 6 juillet 2022 à Shanghai, soit un mois à peine après la levée du confinement dans la province. Compte tenu de la crise sanitaire, nous avons pour la première fois effectué un suivi à distance tout en faisant appel à un intermédiaire local.», explique Hugo Becquelin. 

Remplacement des joints des panneaux de cale, interventions sur les glissières et sur les trois grues de bord, travaux sur les tôles entre les cales et les capacités à combustible, remplacement des gaines de ventilation … Durant plus d’un mois, 50 à 80 ouvriers étaient chaque jour à pied d’œuvre. Des hommes issus du chantier naval et de la quinzaine d’entreprises sous-traitantes (Mac Gregor, Optimarin, Radio Holland, Kawasaki Service Engineer…).

Le Marfret Guyane est sorti le 10 août dernier de la forme chinoise, paré à reprendre du service pour cinq ans. Le fier navire vogue désormais dans le cadre d’un nouveau contrat d’affrètement d’un an et demi.  Dans le sillage de cet arrêt technique réussi, le sistership Marfret Marajo pourrait bien mettre le cap lui aussi sur la Chine l’année prochaine.